Contexte et objectif

Contexte et objectif de l’étude

Évaluation des bénéfices du végétal sur la santé et le bien-être

Le Projet « Nature en Ville : Rôles et bienfaits du végétal sur la santé des habitants » porte sur l’étude et l'évaluation des liens entre la santé publique et les espaces végétalisés urbains. Commandité par la direction régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL) et l’agence régionale de Santé (ARS) des Pays de la Loire, il s'étend sur une période de 5 ans (2018-2022).

Cette étude s’inscrit dans l'axe « Cadre de vie, urbanisme et santé » du plan régional Santé Environnement 3 (PRSE3), qui vise à étudier et mieux connaître les impacts de l’environnement sur les différents déterminants de santé et à terme « agir pour un urbanisme favorable à la santé ».
« 80% des principaux déterminants de santé relèvent de déterminants sociaux et environnementaux » (réunion de lancement du PRSE3, 1er mars 2017) et 66% de la population mondiale vivra en ville d’ici 2050 selon la division de la Population de l’Organisation des Nations Unies.
Les enjeux sont donc importants pour mieux intégrer l’environnement dans les politiques de prévention de santé et sensibiliser les aménageurs afin qu’ils prennent en compte les questions de santé publique dans leurs projets d’aménagement.

À ce titre, les Evaluations des Impacts sur la Santé (EIS) ont été définies lors du consensus de Göteborg en 1999 :
« L’Évaluation d’impact sur la santé (EIS) est une combinaison de procédures, de méthodes et d’outils par lesquels une politique, un programme ou une stratégie peuvent être évalués selon leurs effets potentiels sur la santé de la population et selon la dissémination de ces effets dans la population. » (WHO Regional Office for Europe, 1999)
Plusieurs EIS ont été menées France, notamment à Rennes (EIS sur le projet d’aménagement de la halte ferroviaire de Pontchaillou, 2011), en Île-de-France (EIS sur les projets de transports en commun de la Plaine Commune, 2014) et à Angers (EIS sur le quartier Monplaisir, NOVASCOPIA, 2017).

Bien que ces travaux évaluent un ensemble de facteurs environnementaux, sociaux et économiques, ils s’intéressent très peu aux impacts spécifiques des espaces végétalisés urbains sur la santé. À ce jour, alors que la recherche sur cette thématique se développe fortement (Hartig et al.2014) et que des effets significatifs sur la santé sont observés (WHO Regional Office for Europe, 2016), il n’existe pas de méthode bien définie pour permettre aux collectivités d’évaluer les effets de leurs espaces végétalisés sur la santé de leurs citadins.

Vers un outil méthodologique proposé aux acteurs de l’aménagement

Un outil d’aide à la décision permettant d’adopter une démarche « végétal et santé/bien-être » a été établie à l’aide d’un cas concret - le quartier du « cours Saint-Laud » - et le but de cette étude est de transposer cet outil sur le quartier de la Roseraie afin de conclure sur sa transposabilité à l’échelle nationale. La conception de tels outils devrait permettre, d’une part d’aider les aménageurs à optimiser le cadre de vie urbain, et d’autre part de promouvoir les filières du végétal.